«Nous avons le meilleur des deux mondes»

«L'oracle d'Omaha a conclu son Berkstock 2007 en lançant un avertissement à la communauté des affaires américaine, qui nage dans les profits. " Nous avons le meilleur des deux mondes présentement, dit-il. Les profits des entreprises ont augmenté presque autant que le PIB, ce qui ne fut pas le cas des salaires des travailleurs. L'histoire nous montre que cette situation ne durera pas éternellement. Le Congrès américain a le pouvoir de changer la situation. "» (Brousseau-Pouliot, 2007)
Comme quoi on peut être riche et sensible à la situation des travailleurs.

Sources

Brousseau-Pouliot, V. (2007). " Nous avons le meilleur des deux mondes ". La Presse(6 mai), LA PRESSE AFFAIRES7.

Selon Henry Mintzberg, le Québec possède l'une des économies les plus saines en Amérique du Nord

Henry Mintzberg est un des penseurs les plus respectés du management moderne. Jacinthe Tremblay, journaliste à La Presse l'a interviewé.

«Le Québec possède l'une des économies les plus saines en Amérique du Nord, notamment parce qu'il a su préserver l'équilibre entre les secteurs public, privé et communautaire.» (Tremblay, 2007)

Cela nous change des lucides.

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Sources

Tremblay, J. (2007). Les dangers de la productivité. La Presse(10 février), LA PRESSE AFFAIRES5. Disponible sur Cyberpresse

Walmart : quel est le secret de sa réussite ?

La «réussite» économique

Wal-Mart est un énorme succès économique. Devenir en moins de 50 ans la plus grosse compagnie au monde en vendant des articles au détail est sans doute un exploit. En effet, en 2003, elle a dépassé Exxon Mobil comme la plus grosse entreprise au monde.

La famille Walton possède une fortune réunie de 80 milliards plus grosse que celle de Bill Gates l'homme le plus riche de la planète. (Agence France Presse (AFP), 2006)

Wal-Mart par ses bas prix permet au consommateur d'économiser des centaines de dollars.

Wal-Mart embauche des centaines de milliers d'employés.

Le secret de cette réussite

Quel est le secret de cette réussite ? Une bonne vieille recette: on paie un minimum et on exploite au maximum, quitte à enfreindre les lois : refus de donner la pause dîner, refus de payer le temps supplémentaire, forcer le travail durant les pauses et au-delà des heures de travail. Payer des centaines de millions de dollars d'amendes n'est pas un problème, l'entreprise est tellement rentable !

Wal-Mart appelle ses employés des «associés». De la façon dont ils se font plumer, elle devrait plutôt les appeler ses petits poulets.

Wal-Mart et les travailleurs à l'étranger

En septembre 2005, en Californie, l'International Labor Rights Fund (ILRF), a déposé au nom de 15 travailleurs asiatiques, africains, latino-américains et américains travaillant pour les fournisseurs de Wal-Mart : «Wal-Mart workers on four continents sued the giant retailer today in California Superior Court in Los Angeles. They maintain that Wal-Mart failed to meet its contractual duty to ensure that its suppliers pay basic wages due; forced them to work excessive hours seven days a week with no time off for holidays; obstructed their attempts to form a union; and, made false and misleading statements to the American public about the company’s labor and human rights practices.» (International Labor Rights Fund (ILRF), 2005)

On comprend mieux l'intérêt de Wal-Mart pour la délocalisation des emplois aux Etats-Unis. «En acquérant 15 milliards de dollars de marchandises chinoises – soit 11 % des échanges commerciaux sino-américains –, Wal-Mart représente le premier importateur mondial de produits fabriqués dans l’« atelier du monde ».» (Servant, 2006)

Wal-Mart aux Etats-Unis

Wal-Mart tente quand même d'être équitable avec les travailleurs américains. Elle n'hésite pas à abuser d'eux aussi.

En décembre 2005, un jury de la Californie a condamné Wal-Mart à payer 172 millions de dollars a ses employés parce qu'elle leur avait refusé de prendre leur pause dîner.(Kravets, 2005)

En janvier 2007, Wal-Mart a conclu une entente de 33 millions de $ avec le Department of Labor américain pour assurer le paiement équitable du temps supplémentaire à plus de 80 000 employés de l'entreprise. C'est le deuxième cas le plus gros du genre dans l'histoire de ce ministère. (Goldman, 2007)

En octobre 2006, en Pennsylvanie, Wal-Mart a été condamné à verser 78 millions de dollars à plus de 180 000 employés pour les avoir forcé à travailler durant leurs heures de pause et au delà de leurs heures de travail.(Associated Press (AP), 2006)

Il ne s'agit là que des causes qui ont réussi à atteindre les tribunaux, probablement, la pointe de l'iceberg.

Avec une telle approche dans ses relations de travail, l'anti-syndicalisme de Wal-Mart, au point de fermer un magasin comme au Saguenay, trouve là une véritable raison d'être : avoir une main d'oeuvre peu capable de se défendre.

En conclusion

Le secret du succès économique de Wal-Mart est de pratiquer avec une grande maîtrise ce que toute société moderne cherche à combattre : un développement économique déshumanisant.

Sources

Une source excellente d'information sur Wal-Mart : http://walmartwatch.com/

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Sources

Agence France Presse (AFP). (2006). Les milliardaires se multiplient. Le Devoir(10 mars), a7.

Associated Press (AP). (2006). Wal-Mart devra payer 78 millions. La Presse.

Goldman, A. (2007). Wal-Mart to pay $33-million settlement in overtime case [Version électronique]. Los Angeles Times - LATimes.com. Vu le 27 janvier 2007 de http://www.latimes.com/business/la-fi-walmart26jan26,1,5552184.story?ctrack=1&cset=true.

International Labor Rights Fund (ILRF). (2005, September 13). Sweatshop Workers on Four Continents Sue Wal-Mart in California Court. Press Release Vu le 27 janvier, 2007, de http://www.laborrights.org/

Kravets, D. (2005). California jury awards $172 million to Wal-Mart workers denied lunch breaks [Version électronique]. NCTimes.com - North County Times The Californian. Vu le 26 janvier 2007 de http://www.nctimes.com/articles/2005/12/23/news/state/16_52_1912_22_05.prt.

Servant, J.-C. (2006). Petites mains du Sud pour firme du Nord. Le Monde Diplomatique(Janvier), 18.

Selon le film Illusion tranquille, le modèle québécois est inefficace et injuste à cause de la collusion entre l’état et les syndicats

Illusion tranquille

Denis Julien et Joanne Marcotte ont produit un documentaire, L'Illusion tranquille, qui critique le modèle québécois en particulier le rôle négatif de l'État et des syndicats.

Soins aux Etats-Unis

Les auteurs de L’Illusion tranquille qui dénonce l’universalité et la gratuité de nos programmes sociaux auraient intérêt à lire le dossier sur les soins de santé paru dans l’excellente revue Yes : http://www.yesmagazine.org/default.asp?ID=189. Leur système de santé est le plus coûteux au monde par habitant et pour le taux de mortalité infantile, qui est un très bon indicateur de la santé nationale, ils sont au 43è rang mondial en compagnie de la Croatie, de la Lithuanie et derrière Taiwan et Cuba.

Leur dernier numéro qui porte sur le développement local en alternative à la mondialisation est également très intéressant : http://www.yesmagazine.org/default.asp?ID=194.

Elgrably dans les patates

Nathalie Elgrably de l'Institut économique de Montréal voudrait nous faire croire que ce film est une production non partisane. (Elgrably, 2006)

Pourtant, c'est le choix éditorial des producteurs de faire une production partisane pour éviter de «diluer le contenu» : «Mme Marcotte a cherché un co-producteur avec qui le couple aurait partagé les coûts et les recettes, " mais il aurait fallu supprimer des intervenants et ajouter des éléments pour contrebalancer le contenu. Cela aurait dilué le message."» (Gagné, 2007)

Garderies à 7$

Les garderies à 7$ sont plus favorables aux gens qui gagnent de gros salaires. (Gagné, 2007)

Commentaire. Les garderies à 7$ ont connu un succès populaire indéniable, ce n’est sûrement pas seulement auprès des gros salaires.

Assurance-médicament

Les jeunes paient le même prix que les vieux, ce qui est contre les principes d’assurance.

Commentaire. Si on prend les assurances pour l’automobile ce sont les plus vieux qui paient pour les plus jeunes. En fait, la plupart des services de l'État sont de nature universelle. L'État établit un équité entre les revenus par les taxes à la consommation et par l'impôt progressif sur le revenu.

Régime de rentes

Même le régime de rentes crée de l'inéquité intergénérationnelle. Un travailleur autonome qui gagne 43 700 $ doit payer une prime de 3 979,80 $. Or, on a haussé le prix du régime à 9,9 % du salaire assurable afin de payer les rentes de personnes qui avaient insuffisamment cotisé (les baby-boomers et leurs aînés).

Commentaire. En fait, une bonne partie des baby-boomers qui sont nombreux vont payer leurs cotisations au régime de rente du Québec.

Les frais de scolarité

Les frais de scolarités bas favorisent plus les familles aisées qui envoient plus leurs enfants à l’université.

Commentaire. Ils offrent cependant la possibilité aux enfants de famille à faible revenu d'accéder à l’université sans avoir à s'endetter.

Prix de l’hydro-électricité

Les bas prix de l’hydro-électricité favorisent les personnes les plus aisées qui ont de grosses maisons.

Commentaire. En général, les citoyens apprécient les prix bas d’électricité. La récupération de l'État doit se faire par le biais de l'impôt progressif.

Cause de tout cela

«Pourquoi en est-on là ? Parce que des groupes d'intérêt puissants, en particulier les syndicats, se sont emparés du pouvoir, font valoir plusieurs intervenants. " L'État a remplacé l'Église " et " les élites syndicales sont les prédicateurs modernes ".» (Gagné, 2007)

Commentaire. «Que les syndiqués de la fonction publique aient eu, depuis 25 ans, à subir une foule de lois spéciales imposées par les gouvernements péquistes et libéraux, qui ont décrété sans négocier les salaires et les conditions de travail de leurs employés, cela semble échapper à ces «réalistes». Dans son numéro de janvier 2007, la Revue Notre-Dame (RND), qui n'est pas un repaire de gauchistes, demande à l'historien Jacques Rouillard si les syndicats sont trop forts. Réponse: «Foutaise. Au contraire, depuis 25 ans, on assiste à un affaiblissement du mouvement syndical.» Selon lui, d'ailleurs, «jamais, dans l'histoire du Québec, nous n'avons connu une aussi longue période, soit environ 25 ans, au cours de laquelle le pouvoir d'achat des travailleurs québécois n'a pas augmenté».(Cornellier, 2007).

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Sources

Cornellier, L. (2007). L'imposture tagapeuse. Le Devoir(13 janvier), g5.

Elgrably, N. (2006). L'illusion de moins en moins tranquille. Journal de Montréal(7 décembre), 26.

Gagné, J.-P. (2007). Le modèle québécois, " inefficace et injuste ". Les Affaires(13 janvier), 15.